Généralités : Antisynthétase

Généralités
Description de la pathologie
Accès rapide

    Épidémiologie

    • Maladie rare
    • 1 à 2 / 1 million d’habitants
    • 2 femmes / 1 homme

    Clinique

    Myosite

    • Déficit moteur bilatéral, symétrique et proximal
    • Myalgies
    • Troubles de déglutition en cas d’atteinte des muscles striés du pharynx et du 1/3 supérieur de l’œsophage : facteur de gravité car risque de fausses-routes et de pneumopathies d’inhalation.

    Pneumopathie interstitielle

    • Présente dans plus de la moitié des cas
    • Toux sèche, dyspnée d’effort
    • Peut être présente sans atteinte musculaire
    • Evolue indépendamment de l’atteinte musculaire

    Polyarthrite

    • Présente dans un cas sur 2
    • Atteinte distale
    • Rarement érosive

    Atteinte cutanée

    • Mains de mécanicien : hyperkératose fissuraire
    • Phénomène de Raynaud

    Examens complémentaires

    • Anticorps anti-synthétases : JO1, PL12, PL7, EJ, OJ…
    • Élévation des CPK : inconstante
    • Capillaroscopie : microangiopathie organique avec mégacapillaires
    • Électromyogramme : présence d’un syndrome myogène (peut être normal)
    • IRM musculaire : présence d’hypersignaux musculaires, témoignant de l’activité de la maladie
    • EFR : recherche et évaluation d’un syndrome restrictif
    • Scanner thoracique en coupes fines : recherche et évaluation de la pneumopathie interstitielle
    • Biopsie musculaire : histologie proche de celle de la dermatomyosite

    Évolution

    L’association entre un syndrome des antisynthétases et un cancer reste débattue ; il n’y a donc pas de consensus quant à la réalisation systématique d’un bilan à la recherche d’un cancer. Néanmoins, il semble nécessaire de pratiquer un examen clinique complet et une surveillance particulière en ce sens.

    Traitements

    • Corticothérapie : 1 mg/kg/j initialement, puis décroissance progressive
    • Méthotrexate : en cas de corticorésistance ou de corticodépendance de l’atteinte musculaire ou articulaire
    • Immunoglobulines polyvalentes : en cas de troubles de la déglutition
    • Cyclophosphamide : en cas de pneumopathie interstitielle évoluée
    • Kinésithérapie musculaire passive puis active : elle fait partie intégrante du traitement