Généralités : Artérite de Takayasu

Généralités
Description de la pathologie
Accès rapide

    Épidémiologie

    • 7 femmes / 3 hommes
    • Age de début : 20 à 40 ans
    • 0,5 à 2,5 / 1000000000 d’habitants

    Clinique

    La maladie de Takayasu (MT) est une vascularite des gros troncs ; on décrit classiquement une phase pré-occlusive pendant laquelle on observe des symptômes extra-vasculaires (altération de l’état général, fièvre, myalgies, arthralgies, sérites, érythème noueux…) suivie d’une phase occlusive, dominée par la symptomatologie vasculaire. En pratique, ces 2 phases sont souvent concomitantes.

    Les manifestations vasculaires surviennent surtout sur les troncs aortiques et supra-aortiques mais peuvent également toucher les artères viscérales.

    • Atteinte des membres, surtout supérieurs : claudication intermittente, raynaud, diminution ou abolition d’un pouls, assymétrie tensionnelle
    • Atteinte du système nerveux central : céphalées, sensations vertigineuses (par vol sous clavier), carotidodynie, AIT
    • Atteinte viscérale :
      • Angor digestif
      • HTA par atteinte rénale
      • Coronarite
    • Atteinte pulmonaire : toux, hémoptysie, hypertension artérielle pulmonaire.

    Biologie

    • Absence d’ANCA

    Imagerie

    Le diagnostic de maladie de Takayasu repose essentiellement sur la mise en évidence de lésions vasculaires, classiquement de longues sténoses.

    L’artériographie n’est quasiment plus utilisée, au profit d’examens moins invasifs comme l’angioscanner, l’angio-IRM ou l’écho-doppler.

    La scintigraphie pulmonaire de ventilation et de perfusion permet de dépister l’atteinte pulmonaire.

    La tomographie par émission de positons (TEP) semble intéressante pour affirmer le caractère inflammatoire ou non des atteintes artérielles.

    Anatomopathologie

    Il n’est plus réalisé de biopsies à but diagnostique ; il s’agit le plus souvent de l’analyse histologique de pièces opératoires. La MT fait partie des vascularites granulomateuses.

    Traitement

    • Corticothérapie orale à 0,7 à 1 mg/kg/j initialement, suivie d’une décroissance progressive
    • Immunosuppresseurs fréquemment nécessaires en association :
      • Méthotrexate
      • Azathioprine
      • Anti-TNF alpha
      • Anti Il6
    • Antiagrégant plaquettaire
    • Statine
    • Chirurgie vasculaire parfois nécessaire, à discuter au cas par cas